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Parce-qu'il y a forcément du sens à tout ce bordel !

Télétravail et hors connexion avec QGIS

Rédigé par Alain Aucun commentaire
qgis en télétravail

Heureux qui, comme Ulysse, a fait du télétravail, Ou comme cestuy-là qui conquit la maison, Et puis est retourné, plein d’usage et trouvailles, Vivre entre ses patrons le reste de son taff ! Comme Disait Kévin Du Bellay.


 

Après tant de poésie, voyons comment on peut travailler hors de la maison sous l'angle SIG et QGIS. Comment emporter ces fichiers, travailler, revenir, avec ou sans connexions 4G,5G ou 8G si vous lisez cet article en 2032...

Partons du plus simple au plus sophistiqué (et normal en 2020). (et je suis sur QGIS 3.10 avec MX linux 19 pour les captures)

La copie brute

La méthode la plus simple, la plus directe mais la plus dangereuse pour les données reste la copie du contenu des disques sur d'autres disques, clé... Cela présente l'avantage de garder l'arborescence fichier , mais cela ne fonctionne pas pour les données sur serveur, il faut alors sauvegarder les couches de votre base de données dans des fichiers. Pour cela, l'empaquetage (dans la boîte à outils de QGIS, rubrique base de données) reste un moyen rapide de prendre ses données sous le bras.

empaquetage geopackage

Il n'y a rien à dire de plus sur le sujet, tout le monde ou presque est capable de faire des copies d'un répertoire vers un autre, avec ou sans logiciel de copie rapide (FastCopy, UltraCopier, TeraCopy ...oui, il y a mieux que ctrl+C ctrl+V). Je vous déconseille cette méthode, mais vous pouvez aussi vous en tirer au moment du rapatriement des données en utilisant un comparateur de fichiers du type freefilesync , SyncFolder , rsync sous linux... Ce n'est pas le sujet du jour.

Peu d'avantage à cette méthode qui date d'un autre siècle mais qui reste à la portée de tous, elle a de nombreux inconvénients :

  • sécurité des données (qui se balade sur une clé, un disque généralement pas crypté...),couches inutilisables
  • intégrité des données, et paf on fait tomber dans la flaque le disque de 2To avec nos 2 mois de taff hyper important dessus
  • aucune synchronisation : faut faire gaffe que personne n'est travaillé sur les données entre temps,
  • la perte des chemins qui fait que votre projet (QGIS), lien etc ne retrouvent pas le fichier sur le T:/ car chez vous c'est devenu le D:/, fallait pas stocker les liens en absolus !

Point de QGIS, il faut bien penser à sauvegarder les fichiers et le projet suivant les mêmes arborescences, ou refaire le projet à la maison en lui indiquant les nouveaux emplacements (sympas quand on a 53 couches !).

BREF PAS TERRIBLE.

ÉDITION HORS CONNEXION

Par défaut, QGIS embarque une extension d'édition hors connexions. Vous la trouverez dans le menu extension, installer/gérer les extensions, dans les extensions installées ou en cherchant édition hors connexion. Il suffit de cocher la case.

Comment ça marche ?

Prenons un projet quelconque avec plein de couches différentes (du shp, du wms, du postgresql, du filtré, du temporaire...)

projet couches différentes

En passant par le menu BASE DE DONNEES --> Edition hors connexion --> Convertir en projet hors-connexion

hors connexion

Vous pouvez choisir les couches à emporter, et surtout le chemin de sauvegarde du fichier (geopackage ou spatialite). Vous pouvez synchroniser que les entités sélectionnées.

choix des couches

Suivant la lourdeur de vos couches, cela prends quelques secondes ou minute.

Toutes les couches sont sauvées dans le geopackage et apparaissent désormais comme "offline". N'oubliez pas sauvegarder le projet à la même place que le geopackage (il apparait offline aussi).

Pour ne pas perdre sa symbologie (surtout svg) : recopier votre répertoire de symbole à l'endroit que vous préférez dans votre disque dur. Dans les propriétés de QGIS, il faut ensuite définir le chemin de ce répertoire de symbole.

chemin vers symbologie là normalement, sauf si avez charger les symboles dans des répertoires exotiques, vous retrouver votre symbologie.

Une fois que vous avez bien travailler, vous pouvez théoriquement, rapatrier les dossiers en lieu en place des fichiers ou bases mise dans le geopackage offline.

Cependant malgré plusieurs tests, la synchronisation a rarement été au bout, sans planter la machine (en tout cas des que le nombre de couches devient importants). Je suis donc dubitatif, ou mauvais avec cette synchronisation. Mais du coup, on peut sauvegarder les couches du projet offline en lieu et place des fichiers restés "sur place", mais l'on retrouve les inconvénients de la première méthode.

L'avantage est le montage du projet qui est fait et qui du coup est simplifié par rapport à la première méthode. On en garde toutefois les inconvénients point de vue sécurité.

EXTENSION Guided Offline Editing

Cette extension est un peu plus compliquée (cf.site). En effet, elle se compose de 2 parties : 1 administrateur, 1 utilisateur. Il faut de plus une base Postgis. Il faut initialiser la connexion dans le fichier .ini de QGIS.

L'admin monte son projet dans la base de données avec tous les éléments : symbologie, formulaires... puis l'export se fait (il faut indiquer une variable dans les couches à exporter).

Bref, cela fonctionne mais à développer pour les projets très réguliers ou pour une logique de travail continue hors ligne car la déploiement n'est pas facile. Je rappelle : un QGIS >3.8, une base PostGis, l'écriture dans el fichier .ini, la configuration, une variable pour les couches à emporter...

Pas facile, facile. Cela mériterait un article entier, que je peux faire si je suis grassement payé à coup de commentaires élogieux...

CLOUD

Les autres solutions, outre les VPN et autres connexions sécurisées, sont de garder ces couches dans le cloud. La synchronisation immédiate permet de disposer de ces fichiers partout.

ATTENTION, on peut travailler qu'en fichier ou fichier-base de données (gpkg, spatialite...), mais bon faute de grives. De plus, travailler à plusieurs peut s'avérer compliqué et créer des conflits de versions (si votre cloud est équipé d'une gestion de version).

Notez qu'il existe QGIS CLOUD, adapté aux SIG et à votre logiciel préféré. La version gratuite rend publique vos cartes, pas l'idéal, et la version payante peut vite chiffrer, mais à comparer à d'autres offres cloud.

Autre alternative, l'utilisation de SYNCTHING dont j'abuse. Ce logiciel de peer-to-peer permet la synchronisation d'1 répertoire entre 2 ou plusieurs appareils distants. Il devient alors très facile de "posséder" les mêmes fichiers d'un ordinateur, tablette, smartphone à un autre. C'est franchement pas négligeable avec les mêmes restrictions que le cloud.

LA BASE DE DONNÉES ACCESSIBLE

Le mieux reste la base de données accessibles, un serveur postgresql avec les bons ports ouverts, la sécurité qui va bien (cf. par exemple https://www.it-connect.fr/postgresql-comment-autoriser-une-connexion-distante/ ). c'est quand même ce qui se fait de mieux.

Bref...

Je balaye rapidement le champ des possibles mais je ne suis pas admin-sys, ou admin réseau, j'oublies sûrement des choses.  

Je  suis en constante recherche de tout ce qui pourrait me simplifier la vie nomade, donc si avez des idées, exprimez-vous en commentaires.

 


Classé dans : QGIS, Trucs, QGIS 3.x Mots clés : aucun

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